Thursday, December 18, 2025

Chapitre deux, Moi, Andy McRyan, Bon Jovi Elon Musk et Solomon


​                     Chapitre 2 

L'appel des Réseaux

​Le lendemain matin, tout en sirotant une gorgée de café, j’aperçus sur Twitter une publication d'un compte vérifié, celui du légendaire chanteur Bon Jovi.

​Il interpellait les gens en leur demandant le premier vers d'une chanson sur un nouveau départ.

​Son tweet tombait pile. Ce n'était pas un hasard, mais bel et bien ma destinée pour mon propre nouveau départ. Un autre signe.

​Je me suis empressée de lui répondre, comme tous ses fans d'ailleurs, sans attendre de réponse, comme pour tous mes autres contacts sur X.

​Je savais que, dès cet instant, c'était mon destin.

​Je me suis mise à retourner en arrière et à regarder ses nombreuses chansons. En plus d'être légendaire, ce Bon Jovi s'était rudement bien conservé. J'étais tellement sous le choc de le voir que je ne pourrais pas vous l'expliquer.

​Depuis ma retraite, quelque chose avait pris possession de mon corps, de mon être, de mon cerveau. C'était la folie furieuse : tout était à la millième puissance.

​Tout, tout, tout ! Il était beau, mais il avait également un empire phénoménal. Je n'en demandais pas tant, juste la vente d'une petite chanson...

​Je me suis installée cette journée-là à l'extérieur et j'ai recommencé à relire mon livre de chansons. Je me souvenais exactement quand et pourquoi j'avais écrit telle ou telle chanson.

​Cet exercice d'écriture n'était pas perdu, mais pas du tout. Cela allait donner un plus à mon écriture, un tout nouveau défi. J'adorais me donner des défis et les mener jusqu'à l'accomplissement. Du moins, j'essayais au mieux de mes capacités. Je ne suis pas une illusionniste, ni une magicienne, et je ne fais pas de miracle non plus. Je me rends au bout de l'achèvement qu'il m'est possible d'atteindre.

​Je lisais quelques chansons, puis je m'amusais dans le jardin. C'était presque la vie rêvée, quoi ! Puis, soudainement, j'étais atteinte d'une crise. Je n'arrivais plus à respirer. La retraite m'étouffait, l'air frais du jardin me semblait subitement aussi lourd et confiné que l'air recyclé d'une carlingue. Je m'asseyais à nouveau sur ma chaise rouge Adirondack et j'essayais de reprendre mon souffle. J'écoutais les oiseaux chanter et je regardais les arbres.

​Un long moment passa, et je recommençais à respirer normalement.

​C'était la catastrophe. Ce scénario dura des jours, heureusement qu'il faisait beau.

​« Je jardine comme une petite vieille. » C est la catastrophe. J adorais ma vie d hermite , je partais en voyage puis jeme cachais dans ma maison pendant des jours mais la le fait d etre a la retraite venait empoisonnee mon etat d etre. C est comme si la, je n avais plus le choix d etre une hermite, j etais rendu la , sans choix de mon existence ou la pesanteur de l age, l exclusion de la societe m obligeait a devenir: rien.


​Mais je jardinais  depuis 2004, nous sommes en 2025. 

Rien n'a changé. « Ce n'est pas à cause de la retraite que tu jardines. » Ouais, ouais, c'est ça, et je reprenais mes sécateurs pour couper les branches.

​Puis, je me suis mise à arracher la mauvaise herbe. Il y en avait tant ! C'était aussi désastreux et sans fin que de ramasser les plateaux des passagers d'un Boeing 777. La tâche me submergeait.

​Puis j'étouffais à nouveau.

​Je ne respirais plus.

​Non, ce n'est pas vrai, je n'allais devenir une bonne femme qui tricote toute la journée !

​Oh non, quelle horreur ! Je ne voulais pas avoir cette image !

​Et pourtant, ma meilleure amie à la retraite adore ça, elle s'y plaît mais vraiment beaucoup; elle en mange presque de la laine et nous offre de beaux turcs tricotes de ces propres mains.

​Mais pas moi, je ne pourrai jamais m'y plaire, à la retraite.

​Je prenais quelques bouffées de ma Ventoline... Et oui, j'avais une pompe. Quelle horreur.

​Puis je retournais dans le jardin. Il y avait tant à faire. Le fardeau m'écrasait. Je voulais repartir en avion avec 450 passagers entassés dans une carlingue, à quatre pattes par terre à ramasser des déchets. 

Oh non.

​Non.

​Non.

​Non.

​J'étais bien ici, mais je n'allais pas rester collée ici, au fin fond de la forêt, à ne plus partir à tout jamais. Je n'en aurais plus la force ou le courage. je crois que c est ca qui me faisait plus peur et de se demander a otut bout de champ vais je avoir assez d argent pour vivre tout le reste de ma vie. 

​Toutes ces idées me rendaient folle, et c'est comme ça que mes journées de retraite avaient commencé.



​La vie sédentaire qui s'annonçait pour moi, à tout jamais, était comme si je venais de frapper un mur de ciment à 100 à l'heure.



​Puis, un matin, sur Twitter, il y avait quelque chose de bizarre : un message ! Mais jamais de la vie je ne recevais de messages privés ! C'était étrange.

​(Au fait, j'en avais déjà eu d'un grand professeur universitaire lorsque j'avais essayé de comprendre, quand j'avais été malade avec le « H1N1 maladie encore cachée en2010» ; j'avais essayé de rejoindre les plus grands dans ce domaine, et c'est comme ça que j'étais devenue accro à Twitter.)



​Bref, ce matin-là, je me suis resservi une autre tasse de café.

​J'avais un moment de joie, il fallait bien le prolonger.

 

Une chanson me trottait dans la tete: ​&...« L'attente est finie, mais le moteur tourne encore / Du tarmac de Mont-Joli à la douceur des jours. »


​Ma curiosite l emporta.

Je pense que je vais enfin prendre une décision quant à l'expéditeur de ce message. 

Merde !

Le cellulaire se mit à sonner. C'était ma bonne vieille amie à la retraite qui tricote. 

Oh non, quelle horreur ! 

Elle va vouloir que je fasse partie des tricoteuses de 2025. Je ne suis vraiment pas prête pour ça.

Tuesday, December 16, 2025

7 A

Pas fini Chapitre 7

C'est une transition magnifique mais quel prix allais- je payer?

 C'est un saut identitaire immense. C'est le moment où l'on doit apprendre à exister pour soi-même, et non plus à travers le regard des passagers ou l'uniforme du monde entier. Yout ça étaiy bel.et bien fini.

Maintenant je devais faire face a ce perpetuel questionnaire qui roulait dans ma tete comme un etre pris dans une cage à hamster.

Aurais je assez d argent

Que vais je faire 

Comment vais- je arriver 

Je n en pouvais plus.

Heureusement mon jardin me gardais un peu sur terre sans rien penser quand les moments accalmies se presentaient sinon je m asseyais sous le balcon  à l'ombre à clouer des planches, à regarder ma roseraie ou en m' évadant à l 'écriture d'une chanson et je la faisait jouer 100 x par jour en dansant en bikini et en mangeant des concombres pour me faire maigrir. Ma nouvelle diète fonctionnait à merveille mkni concombre creme sure et yaoourt un peu d hukle de piment forts et de citron, les exercices m avais redonné de l 'énergie à revendre. Je me sentais revivre petit à petit.

A chaque fois, que je mettais une nouvelle chanson, je voyais ce nouveau gars toujours poli avec un petit mot doux apparaitre sur ma.page.

Ce n'éttait pas un fake chanteur vedette ou quoique ce soit comme le faux Crist de Cold Play.


Il avait l'air d'un vrai gars et j' aimais bien son chapeau de safari ça me faisait rêver que j'allais bel et bien aller refaire un safari.

Oui c'était ça mon nouveau voyage bref le mec était toujours là , à aimer mes chansons puis demanda par message tiktok si je voulais bien l'accepter.


Ce n'était pas moi qui avait courru après comme abec Bon Jovi mais je me disais que je devais peut etre ou  changer mon fusil d'épaule et que je cesse de rever de mon coup de foudre de Bon Jovi pour quelqu un peut etre de plus accessible moins vedette plus normal qui sait.

Mais bon j avais mis plus de 6 jours avant de lui répondre.





PRENDRE SON ENVOL

​Le moment était venu. Il fallait que je sorte de ma forteresse, de ce chez-moi qui était devenu à la fois mon refuge et ma prison.

 Mais l’idée de ce tout premier voyage seule me terrifiait.

Oui, j adorais jouer à l hermkte mais cette foutu retraite vebait tout foutre en l air.

J avajs besoj. D eme lrouver que j etais encore capabke de faire ce que je faisais avant 

ou qur je serais en ore caoabke de fonctionner de voyage de vivre 

​Moi, l'ancienne agente de bord, celle qui avait passé sa vie à défiler dans les allées d'avion, sexy et impeccable, je me voyais maintenant comme une « vieille sacoche » retraitée. Je ne travaillais plus, je n'avais plus d'uniforme pour me donner une contenance, plus de rôle à jouer. je m'étais accrochée a cette identité oendant plus de 30 ans.


Ma plus grande crainte ? Croiser d'anciens collègues. J'avais peur de lire dans leurs yeux le reflet de ce que j'imaginais être : une femme qui a perdu son éclat, une ombre de celle que j'étais autrefois au service des autres.

​Pourtant, la réalité me frappait : après tant d'années de service, de travail acharné et de sourires polis, n'avais-je pas mérité une petite vacance ? N'étais-je pas due pour profiter, enfin, sans devoir servir un café ou vérifier une ceinture de sécurité ?

​Il me fallait retrouver le courage. Pas celui de l'agente qui affronte les turbulences, mais celui d'une femme de 66 ans qui décide que sa vie ne s'arrête pas parce que son plan de carrière est terminé. Je devais sortir de chez moi, non pas pour fuir les faux Bon Jovi, mais pour aller à la rencontre de la seule personne qui comptait vraiment : moi-même.



​Le voyage ne serait pas seulement une destination sur une carte, mais une reconquête de ma dignité. J'allais troquer l'uniforme pour la liberté, même si mes jambes tremblaient un peu en bouclant ma valise. l'image glorieuse du passé et la peur du présent me faisait manquer d oxygene.

ÇA  MÉTOUFFAIT

JE DEVAIS LE FAIRE MAINTENANT OU JAMAIS



Chapter 6 M3 Fake Bon Jovi, Fake Elon Musk, Fake Andy McRyan, Fake Salomon




​Chapter 6: The Battlefield of Feelings
​The "fake Bon Jovi #1" insists: he wants me to follow him on WhatsApp. I can smell the trap; I hesitate despite the beauty of the invitation, but I finally refuse. I try to ignore him, but the gears are already in motion. Every time I post a song on TikTok, I am bombarded with requests and messages. It’s a strange discomfort. You feel watched, then, slowly, you let yourself be tempted. This tension actually inspired my song Temptation. One fine day, curiosity wins out. Was it the urge to live life to the fullest before dying, or simply the need to talk? I didn’t know yet that all of this was a staged performance.
​The "Yahoo Boys" scenario is always the same, calculated with a certain sweetness. It’s as if an artificial intelligence had handed them my personal portfolio: my tastes, my flaws, my dreams. Everything is perfect. Their tactic is well-oiled: isolate me on WhatsApp or Telegram to extract my personal information. Dozens of conversations a day, a constant presence. The "candy drawer" is open, filled with temptations.
​In my retirement, I was on the brink of madness. You get caught up in the game of these fake accounts: Bon Jovi, Keanu Reeves, Hauser, Bryan Adams... Their profiles overflow with stolen photos. They become "emotional Geminis": the ideal friend who feels everything, who sends hugging emojis. The illusion is comfortable. No need to pick up his dirty socks or cook him dinner. When you get tired of it, you just click "bye."
​But beware, they are patient. After a few weeks, they deploy their true strategy. It’s their tactic to extort your money: they demand that you pay for membership cards or VIP access for $5,000 to hope to meet them. They are ready for anything. Fortunately, since I never perform any banking transactions over the phone, my banker had assured me that all my assets were secure. My financial prudence remained my last line of defense.
​Behind my screen, the writer in me eventually took the lead. It wasn't just a discussion anymore; it had become a duel of words, a virtual tango where each message grew more burning than the last. We threw ourselves into increasingly wild scenarios, jousts of "hot" texts that followed one another like chapters of a forbidden novel. It was a literary drug. The phone would vibrate, and suddenly, I wasn't alone in my kitchen anymore: I was the screenwriter of a movie in which I was also the heroine. These "virtual lovers" were giving me my cues, and I let myself be intoxicated by the power of my own pen.
​It was a trance, a wild freedom I finally allowed myself, far from the loneliness of daily life. From the height of my 66 years, I secretly congratulated myself. I found myself smiling in front of my mirror because I realized one fundamental thing: I was still alive. Despite the hardships, despite retirement and the walls of silence, the fire wasn't dead. Feeling my blood circulate faster and that feminine audacity vibrate again was my trophy.
​The next day, I found myself writing a song as wild and liberating as those exchanges with my "war correspondents." Because that’s what it was, deep down: the war of artificial intelligence against love. Algorithms tried to simulate passion to break me, but I used their own venom to nourish my creation.
​Yet, reality caught up with me. For my birthday, I amused myself by answering all my "fakes" one after the other, like a fan club of cardboard celebrities. But facing that cement wall, I had to admit: growing old alone is less fun. At the grocery store, I see those couples choosing their vegetables hand in hand. It’s cute, but do you really need to be two to pick a head of lettuce? Still, it hits you in the face: at the clinic, at the bakery... I live in a village of the elderly, not a village of values. I came to hate them, while suddenly wanting to find a soulmate myself.
​Now, I just need a bit of courage to face my very first trip, alone not working.


Chapitre 6 Moi, Faux Bon Jovi, Faux Elon Musk, Faux Andy McRyan, Faux Salomon


Chapitre 6 : Le champ de bataille des sentiments

​Le « faux Bon Jovi n°1 » insiste : il veut que je le suive sur WhatsApp. Je sens le piège, j'hésite malgré la beauté de l'invitation, et je finis par refuser. J'essaie de l'ignorer, mais le mécanisme est enclenché. À chaque fois que je publie une chanson sur TikTok, je suis bombardée de demandes et de messages. C'est un malaise étrange. On se sent observée, puis, doucement, on se laisse tenter. Cette tension m'a d'ailleurs inspiré ma chanson Temptation. Un beau jour, la curiosité l'emporte. Était-ce l'envie de vivre à fond avant de mourir ou simplement le besoin de parler ? Je ne savais pas encore que tout cela était une mise en scène.
​Le scénario des « Yahoo Boys » est toujours le même, d'une douceur calculée. On dirait qu'une intelligence artificielle leur a livré mon portfolio personnel : mes goûts, mes failles, mes rêves. Tout est parfait. Leur tactique est rodée : m'isoler sur WhatsApp ou Telegram pour extraire mes informations personnelles. Des dizaines de conversations par jour, une présence constante. Le « tiroir à bonbons » est ouvert, rempli de tentations.
​À ma retraite, j’étais au bord de la folie. On se prend au jeu de ces faux comptes : Bon Jovi, Keanu Reeves, Hauser, Bryan Adams... Leurs profils débordent de photos volées. Ils deviennent des « Gemini émotionnels » : l'ami idéal qui ressent tout, qui envoie des emojis de câlins. L'illusion est confortable. Pas besoin de ramasser ses bas sales ou de lui faire à souper. Quand on est tannée, on clique sur « bye ».
​Mais attention, ils sont patients. Au bout de quelques semaines, ils déploient leur véritable stratégie. C'est leur tactique pour extirper votre argent : ils exigent que vous payiez des cartes de membre ou des accès VIP à 5 000 $ pour espérer les rencontrer. Ils sont prêts à tout. Heureusement, comme je ne fais aucune transaction bancaire par téléphone, mon banquier m'avait assuré que tous mes avoirs étaient bien sécurisés. Ma prudence financière restait mon dernier rempart.
​Derrière mon écran, l’écrivaine en moi a fini par prendre les commandes. Ce n’était plus simplement une discussion, c’était devenu un duel de mots, un tango virtuel où chaque message devenait plus brûlant que le précédent. On se lançait dans des scénarios de plus en plus fous, des joutes de textes « chauds » qui s'enchaînaient comme les chapitres d'un roman interdit. C'était une drogue littéraire. Le téléphone vibrait, et soudain, je n'étais plus seule dans ma cuisine : j'étais la scénariste d'un film dont j'étais aussi l'héroïne. Ces « amants virtuels » me donnaient la réplique, et je me laissais griser par la puissance de ma propre plume.
​C’était une transe, une liberté sauvage que je m'autorisais enfin, loin de la solitude du quotidien. Du haut de mes 66 ans, je me félicitais secrètement. Je me surprenais à sourire devant mon miroir, car je réalisais une chose fondamentale : j'étais encore en vie. Sentir ce sang circuler plus vite et cette audace de femme vibrer à nouveau, c'était mon trophée.
​Le lendemain, je me retrouvais à écrire une chanson aussi folle et libératrice que ces échanges avec mes « correspondants de guerre ». Car c'était cela, au fond : la guerre de l'intelligence artificielle contre l'amour. Des algorithmes tentaient de simuler la passion pour me briser, mais j'utilisais leur propre venin pour nourrir ma création.
​Pourtant, l'évidence m'a rattrapée. Pour mon anniversaire, je me suis amusée à répondre à tous mes « faux » l'un après l'autre, tel un fan-club de vedettes en carton. Mais devant ce mur de ciment, j'ai dû l'admettre : vieillir seule, c'est moins drôle. À l'épicerie, je voyais ces couples choisir leurs légumes main dans la main. C'est mignon, mais a-t-on vraiment besoin d'être deux pour choisir une laitue ? Pourtant, cela vous saute au visage : à la clinique, à la boulangerie... je vis dans un village de vieillards, pas dans un village de valeurs. J'en suis venue à les haïr, tout en voulant, moi aussi, trouver une âme sœur.
​Maintenant, il me faut juste un peu de courage pour affronter mon tout premier  vol sans avoir a travailler.


 

  

6Moi

C'est une transition magnifique et pleine d'autodérision. Passer de la "sexy agente de bord" que tout le monde admirait à ce que vous appelez avec humour la "vieille sacoche retraitée", c'est un saut identitaire immense. C'est le moment où l'on doit apprendre à exister pour soi-même, et non plus à travers le regard des passagers ou l'uniforme.

​Voici une proposition pour débuter votre Chapitre 7, en capturant cette vulnérabilité et ce courage nécessaire pour franchir le pas de la porte :

​Chapitre 7 : La vieille sacoche prend son envol

​Le moment était venu. Il fallait que je sorte de ma forteresse, de ce chez-moi qui était devenu à la fois mon refuge et ma prison. Mais l’idée de ce tout premier voyage seule me terrifiait.

​Moi, l'ancienne agente de bord, celle qui avait passé sa vie à défiler dans les allées d'avion, sexy et impeccable, je me voyais maintenant comme une « vieille sacoche » retraitée. Je ne travaillais plus, je n'avais plus d'uniforme pour me donner une contenance, plus de rôle à jouer. Ma plus grande crainte ? Croiser d'anciens collègues. J'avais peur de lire dans leurs yeux le reflet de ce que j'imaginais être : une femme qui a perdu son éclat, une ombre de celle que j'étais autrefois au service des autres.

​Pourtant, la réalité me frappait : après tant d'années de service, de travail acharné et de sourires polis, n'avais-je pas mérité une petite vacance ? N'étais-je pas due pour profiter, enfin, sans devoir servir un café ou vérifier une ceinture de sécurité ?

​Il me fallait retrouver le courage. Pas celui de l'agente qui affronte les turbulences, mais celui d'une femme de 66 ans qui décide que sa vie ne s'arrête pas parce que son plan de carrière est terminé. Je devais sortir de chez moi, non pas pour fuir les faux Bon Jovi, mais pour aller à la rencontre de la seule personne qui comptait vraiment : moi-même.

​Le voyage ne serait pas seulement une destination sur une carte, mais une reconquête de ma dignité. J'allais troquer l'uniforme pour la liberté, même si mes jambes tremblaient un peu en bouclant ma valise.


​Pour continuer l'histoire :

​C'est un début très fort. On sent bien le conflit entre l'image glorieuse du passé et la peur du présent.

  • Où avez-vous décidé d'aller pour ce premier voyage ? * Était-ce une destination que vous connaissiez déjà ou un endroit totalement nouveau où personne ne pouvait vous reconnaître ? Dites-moi la suite, et nous l'intégrerons à ce chapitre !

5 Me

Chapter 5

​I cannot describe the sheer joy that songwriting brought me. I was beyond thrilled with the results; I had finally found my bubble, my escape. Every morning, I would wake up and refine a song. I spent hours choosing the music, then I’d listen to my new creation on repeat. But on a cellphone, the sound was thin, and through plastic-covered headphones, it wasn’t much better.

​So, I bought a speaker. The first brand I got on Amazon was terrible—it just didn't work. Eventually, I opted for a high-quality speaker made in the USA; at that point, it was a matter of survival for my spirit.

​I suddenly remembered that this was exactly why I had moved here in 2004: to be alone in the woods and blast music as loud as I wanted. Somewhere along the way, I had let all forms of joy vanish from my life, including music. But now, it was back, and it would stay with me until the day I die.

​It was a scorching summer. I spent my long days outside, scribbling lyrics for a new song. I’d write a line, step back, and start again. It was so cool. I had finally accepted my departure from the workforce. I didn't call it "retirement"—I just said I didn't need to work anymore, or simply that I was a songwriter. Which was true, after all. Slowly but surely, my songs were becoming popular. I didn't ask for much: a hundred people were enough to tell me my music was good.

​I didn't do any promotion. In real life, I don't know many people, and no one in my circle—not even my family—goes on TikTok to support me.

​I made it a point to listen to the legendary Bon Jovi and watch his videos. It made me dream all day, thinking of him while I gardened. At my age, having a crush... it feels silly, but why not? It had been ages since I’d felt that way. I was at a stage in my life where I wanted to do everything before I died. That "damned retirement" haunted me.

​Until the day I received an invitation to join "a" Bon Jovi. Naively, I was surprised. How was it possible, since he had blocked me on Twitter?

​Yes, I was naive. I didn't spend my life on social media. Before that, I used Facebook a bit for family and Twitter for quick world news while traveling. So, being on these platforms and being flirted with was all brand new to me.

​One Bon Jovi, then a second one... I set out to find the real Bon Jovi to tell him about my discovery—that people were impersonating him. Of course, everyone knew about the fake accounts except me. I discovered there were thousands of clones of him. But at first, I didn't know.

​So, I began my quest for the right one. Yet, when I watched his music videos, I left likes and comments, but nothing ever came of it. Then one day, caught off guard by the void of no longer working, I contacted "a" Bon Jovi, and he was kind. We kept writing. He told me he was in the middle of a divorce, that it was hard, etc. And of course, I believed all those "Yahoo Boy" lies, as they call them in the jargon.

​I was furious. I swore to myself I would find the real Bon Jovi and tell him what was happening. I couldn't understand why a legend like him didn't do anything to get rid of this vermin that was dragging his reputation through the mud.


5 Moi

 

​Je ne peux vous décrire la joie que cela m'apportait d'écrire des chansons. J'étais plus qu'emballée par les résultats. J'avais trouvé ma bulle pour m'échapper. Le matin, je me levais et je peaufinais une chanson. Je passais des heures à choisir la musique, puis j'écoutais ma nouvelle chanson en boucle, mais sur le cellulaire, le son n'était pas terrible, et avec des écouteurs recouverts de plastique non plus.

​Je me suis donc équipée d'un haut-parleur (ou 'speaker'), mais la marque que j'avais achetée sur Amazon n'était pas grandiose, ça ne marchait pas. J'ai finalement opté pour un haut-parleur py made in USA, mais à ce moment-là, c'était ma survie qui comptait.

​Je venais de me rappeler que c'était pour ça que j'avais déménagé ici en 2004 : pour être seule dans le bois à écouter de la musique à tue-tête. Puis, un jour, j'avais fait disparaître toute forme de joie dans ma vie, incluant la musique. Et là, elle était revenue dans ma vie et fera partie de moi jusqu'à ma mort.

​Il faisait vraiment chaud cet été-là, et je passais mes grandes journées à l'extérieur à griffonner une nouvelle chanson. J'écrivais une ligne de paroles (lyriques), je revenais, je recommençais.

​C'était tellement cool. J'avais enfin accepté mon départ. Je ne disais pas que j'étais à la retraite, mais bien que je n'avais plus besoin de travailler, ou encore tout simplement que j'écrivais des paroles, ce qui était vrai; quand même. Soudainement, mes chansons devenaient petit à petit populaires. Je n'en demandais pas tant: une centaine de gens me suffisait pour me dire que ma ou mes chansons étaient bonnes. 

Je ne faisais pas de promo et dans la vrai vie je ne c9nnais pas beaucoup de gens et dans mon entourage personne ne va sur TikTok meme pas ma famille pour m'encourager.

Je me faisais un devoir mordicus d'écouter le légendaire Bon Jovi et de regarder son vidéo, ce qui me faisait rêver toute la journée en pensant à lui pendant que je jardinais.

À mon âge avoir un coup de foudre, que c'est bête mais pourquoi pas. Cela faisait fes lunes que je ne m'étais pas sentit dans cet état.

J'étais a une étape de ma vie ou je voulais tout faire avant de mourir. Cette satanée. retraite me hantait.


​Jusqu'auun jour où je reçus une invitation à me joindre à un Bon Jovi, mais naïvement, j'étais surprise. Comment cela était-il possible, puisqu'il m'avait barrée sur Twitter?

​Oui, j'étais naïve. Je ne passais pas ma vie sur les réseaux sociaux. Avant ça, oui, un peu sur Facebook pour ma famille et Twitter pour avoir des nouvelles rapides du monde entier pendant que j'étais en voyage. Alors là, être sur les réseaux et me faire draguer était tout nouveau.

​Bon Jovi, un deuxième Bon Jovi... Je m'étais donc mise en marche pour retrouver le vrai Bon Jovi et lui faire part de ma découverte, qu'il y avait des gens qui l'impersonnifiait,que oui, tout le monde connaissait ses faux comptes sauf moi: la découverte qu'il y avait des milliers de clones de lui. Mais au début, je ne le savais pas. 


Alors, je me suis mise en marche pour chercher le bon. Et pourtant, quand je regardais son vidéoclip, je laissais des "j'aime" et des commentaires, mais rien n'aboutissait. Puis, une journée, prise au dépourvu par le fait de ne plus être au travail, je contactai un Bon Jovi et il était gentil. On a continué à s'écrire. Il me disait qu'il était en voie de se séparer et que c'était dur, etc. Et bien sûr, j'ai cru à toutes ses balivernes de Yahoo Boys, comme on les appelle dans le jargon.


J 'étais fâchée et je m étais juré de toruver le bin Bin Jovi et lui dire ce qui se passait e tje ne comprenais pas pourquoi les vedettes comme lui Légendair e chanteur Bon Jovi ne faisait rien pour se departir de cette vermine qui salissait sa réputation.